Chers amis des lévriers, j'ai appris une bien triste nouvelle cette semaine : Hadjar n'est plus de ce monde.
Si vous suivez ce blog vous vous souvenez certainement de mon petit protégé de Strasbourg.
A l'automne 2012 j'avais répondu aux appels à l'aide de Vanessa, sa propriétaire, qui avait besoin de soutien, d'argent et de conseils pour soigner son jeune whippet paralysé de l'arrière train suite à une collision.
Vous aviez été nombreux à faire des dons, et grâce à votre mobilisation Hadjar a pu bénéficier de soins appropriés et a rencontré des personnes dévouées qui l'on accueilli ponctuellement chez elles.
Malheureusement, la propriétaire d'Hadjar s'est montrée indigne de votre soutien et a trahi notre confiance puisqu'elle a fini par faire euthanasier Hadjar le 13 juin 2014 , alors qu'il était complètement rétabli : plus de plaies, une motricité satisfaisante récupérée grâce aux séances de physiothérapie.
A dire vrai, Hadjar a bouleversé la vie de certains d'entre nous. Pour le meilleur et pour le pire.
Je n'ai jamais rencontré physiquement Hadjar mais un lien indéfectible me reliait à lui.
Quand les marraines qui gardaient Hadjar se sont rendues compte de la négligence et des mauvais traitements qu'il endurait, quand sa propriétaire a annoncé sur un forum en mai 2013 qu'elle allait le faire euthanasier si aucune famille d'accueil ne voulait le prendre en charge, un point de non retour était atteint dans nos relations avec la propriétaire d'Hadjar et il était hors de question de cautionner cette personne. Pourtant, il fallait essayer de protéger Hadjar, hors de question pour moi de le laisser tomber.
Jacqueline, une adoptante de plusieurs lévriers confiés par le CREL (http://www.crel.fr/) ,
s'est proposée comme famille d'accueil. La propriétaire d'Hadjar s'est
satisfaite de cette garde gratuite et providentielle qui l'a soulagée
de son chien pendant 4 mois ! Jacqueline a pris soin du petit père avec
amour et abnégation, n'hésitant pas à se lever la nuit pour le changer
car il souffrait toujours d'énurésie. Le plaies à vif d'Hadjar se sont
refermées grâce aux bons soins de Jacqueline qui rêvait de l'adopter.
Hélas les grandes vacances d'Hadjar se sont achevées dans le drame et les larmes.
Sa propriétaire a organisé une véritable opération-commando surprise le 11 novembre 2013. Elle s'est présentée au portail de Jacqueline escortée des gendarmes, d'un éducateur-canin-ostéopathe aux méthodes douteuses, d'amis filmant la scène et intimidant Jacqueline en se faisant passer pour un "homme de loi".
Comment résister à cette pression ? Jacqueline, acculée et bouleversée a remis Hadjar la mort dans l'âme à ces personnes.
Le CREL a dans la foulée engagé des poursuites contre la propriétaire d'Hadjar pour tenter de mettre ce dernier en sécurité. Début décembre 2013, la brigade canine de Strasbourg a saisi Hadjar après avoir constaté son mauvais état sanitaire à domicile. Malheureusement, après un séjour éclair à la SPA de Strasbourg, Hadjar a été restitué à sa maîtresse qui n'a écopé que d'un rappel à la loi.
Cet épisode a eu le mérite d'obliger la propriétaire d'Hadjar à le soigner correctement comme en témoigne le blog qu'elle a créé pour la galerie : http://hadjar.over-blog.com/top
Insatisfaits par la réponse judiciaire au dossier d'Hadjar, nous étions tout de même rassurés par le droit de regard qu'elle comptait exercer sur Hadjar.
Nous avons baissé la garde.
Les semaines, les mois, sont passés, les nouvelles que nous parvenions à obtenir d'Hadjar étaient plutôt bonnes, jusqu'à ce que nous réalisions fin juillet qu'Hadjar avait disparu avant que sa maîtresse ne parte en Hongrie.
Nous pressentions le pire et le pire a été découvert à l'issue d'une enquête de la brigade canine diligentée par Jacqueline : Hadjar a été euthanasié dans une clinique allemande, sans qu'aucune personne ayant connaissance du projet mortifère de sa maîtresse ne lève le petit doigt pour le sauver.
Alors même que plusieurs personnes dont Jacqueline auraient pu l'adopter et le rendre heureux.
Je méprise profondément l'arrogance de ces personnes sans coeur qui exercent avec un cynisme absolu leur droit de vie et de mort sur l'animal qui leur a offert confiance et amour inconditionnels.
Maudite soit la Médée qui a assassiné son chien
Maudits soient les Judas qui l'ont abandonné à son sort